Paris - Cap Nord en famille et en fourgon... (2013)

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Jour : 388 km   Total : 5255 km

Espoir déçu, nous ne voyons pas à 10 mètres…

Nous prenons pour la première fois et avec franchise la direction du sud. Instantanément, nous sommes dans notre tête, sur le chemin du retour. Je me prends à penser à chez moi, à la rentrée. Je chasse cependant rapidement ces mauvaises pensées…

   

Nous quittons au plus vite la Norvège car nous n’avons plus une couronne. Nous dépensons nos dernières pièces dans la station service qui doit-être la plus chère de Norvège (c’est dire !) avec un litre de diesel à plus de 2 euros.

Ce soir, c’est camping et douche, donc c’est Finlande car on y paie en euros.

Les forêts s’épaississent et recouvrent les collines, les routes deviennent rectilignes.

Nous faisons étape à Inari, ravis de trouver un camping au bord du lac. Un coin de verdure pour lâcher Emile dans l’herbe qui malgré les heures d’entraînement, ne veut pas marcher tout seul. C’est donc à quatre pattes que les deux s’amusent, un vrai répit pour nous, d’autant plus que le soleil est de la partie.

   

   


Jour : 0 km   Total : 5255 km

Premier jour sans que le fourgon ne bouge.

Nos voisins sont hollandais, et, ce n’est pas la première fois, ces grands-parents transfèrent le manque de leurs petits-enfants sur Gaspard et Emile. Au retour de leurs courses, ils leur offrent des ballons. Nous pourrions leur laisser une heure ou même une journée (ce qui ne nous ferait pas de mal)…

Sinon, repos, lessive, promenade dans une bourgade qui semble s'articuler autour de la station service....

   

Au moment du coucher, Emile a de grosses traces de sang sur le crâne. Le 112 répond à nos inquiétudes. Visiblement il a été victime de moucherons mordeurs. Rien de grave malgré le caractère impressionnant des plaies.


Jour : 302 km   Total : 5557 km

Un joli belvédère sur l’immense lac Inari. Sinon, la suite est faite de routes rectilignes, de rennes et de forêts.

   

   

Nous arrivons à Saariselka, l’endroit même où j’étais venu skier, seul, il y a 18 mois (http://www.planete-montagne.fr/finlande.htm).

Je suis content, excité même de retrouver ces lieux sans neige. Nous mangeons dans la cafétéria que je m’étais attribuée comme cantine. Sentiment bizarre de retrouver ce restau de passage que j’étais certain de ne jamais revoir, ce restau où les pizzas sont grasses mais pas chères et qui finalement me semble plus que familier…

    même lieu en février 2011

   

   

   

Pause-glace à Sodankyla.

   

   

Nous quittons la route principale pour trouver un coin paisible où dormir. C’est chose faîte, à proximité d’un lac. De la fenêtre du fourgon, nous observons les rennes passer. Nous narguons également les moustiques furieux de se confronter à la moustiquaire.

     

Je m’aperçois que l’on a raté une belle église du 17 ème siècle, située à Sodankyla. Nous ferons demi-tour demain sur une quarantaine de kilomètres.

Cette nuit, il fait nuit.


Jour : 330 km   Total : 5887 km

Nous découvrons donc cette petite église vieille de 400 ans, intime et rustique. Les odeurs de bois et de cire participent à la sensation de bien-être que l’on ressent en entrant dans l’édifice. Simple et chaleureuse.

    

Route vers Rovaniemi où nous avons prévu de présenter le Père-Noël, le vrai, à Gaspard et Emile.

Le bureau du grand barbu est dans le village qui lui est attribué. Nous avions imaginé quelques cabanes en bois, des rennes, des lutins et des bougies.

Il s’agit en fait d’une accumulation de boutiques de souvenirs en bord de route. Il s’y trouve également la poste centrale où arrivent les lettres du monde entier. Les tables de pique-nique sont trop hautes. Lorsque les pieds ne touchent pas par terre, l'âme d'enfant qui sommeille en nous est censée refaire surface... Nous avons eu des difficultés à trouver ce village, nous pensions qu’il s’agissait d’une station-service.

La mécanique est rodée. Rendre visite au Père Noël est gratuit. Son bureau est plein de magie, le bonhomme est beau et il est vrai qu’il se dégage quelque chose que l’on pourrait qualifier de féérique. Tout le reste peut s’acquérir à des prix fous (photos, jouets…). Nous gardons la tête sur les épaules, nous achetons une carte postale à 70 cents, ça fera l’affaire.

   

   

   

Cependant, cette rencontre fut un moment fort pour Gaspard.

Nous passons par la même occasion le cercle polaire en direction du sud cette fois-ci.

   

Direction Tornio, ville située sur le Golfe de Botnie, ville frontalière avec la Suède. La ville est curieuse, glauque. La pluie que nous avions oubliée refait son apparition.

Nous nous garons sur les bords des rapides de Kukkolankoski, en face de la Suède.  Les pêcheurs y ont construit des pontons rudimentaires pour approcher au plus près des rapides. Ils sont armés de cannes au bout desquelles sont accrochés de petits filets. Pour rien au monde, je ne poserais un pied sur ces perchoirs bringuebalants. Des cabanes sont équipées de grands barbecues centraux équipés de cheminées afin de faire cuire instantanément les produits de la pêche.

    

   

   

C’est dans ce décor que nous nous endormons, bercés par le tumulte des flots.

 

 

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Photos et textes © Pierre Letienne