Wild Wild West Ireland (2015) |
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enfants
Voyager en fourgon
Derry, avec ses murs de brique rouge, ne laisse pas de doute. Nous sommes bien au Royaume Uni.Je trouve une place sur le grand parking réservé aux bus, avec l’accord du gardien, m’évitant ainsi de chercher une place coûteuse et rare. La ville est fortifiée et est célèbre pour ses fresques (murals) représentant les événements et le conflit débuté dans les années 1960 . Le leader du groupe U2, Bono, a consacré la chanson "Bloody Sunday" à l'assassinat de 13 passants et manifestants pacifistes par l'armée britannique, le 13 janvier 1972. Ce drame est survenu dans le Bogside, le quartier aujourd'hui célèbre pour ses murals. Nous alternons intérieur et extérieur pour nous protéger des courtes mais intenses averses de grêle.
Le Guidhall possède de magnifiques vitraux et une magnifique salle, curieusement à l’étage, agrémentée d’un orgue. A proximité, le Peace Bridge, inauguré en 2011, symbolise la réconciliation entre les deux peuples d’Irlande.
La route côtière est aussi merveilleuse que le temps est menaçant.
Nous parvenons tardivement au centre d’information de la Chaussée des Géants et hésitons pour nous y rendre de suite. C’est ce que nous faisons malgré le prix excessif pour visiter un site naturel. La Chaussée des Géants (Giants Causeway ) est une formation rocheuse plongeant dans la mer. La lave d’un ancien volcan a refroidi très rapidement et les formes géométriques en résultant font penser à un escalier ou à un chemin pour géants. La lumière est belle, le vent très fort, Anne Gaëlle a une otite.
Nous prévoyons de dormir sur le parking.
Le vent ébranle le camion, nous ne parviendrons pas à fermer l’œil. Je reprends le volant à 22h00 passées, fourgon en configuration nuit, pour trouver un lieu plus abrité. Nous trouvons le sommeil parqué derrière un muret dans un petit village.
Jour : 161 km Total : 2237 km Plus de gaz,plus de chauffage, réveil glacial… Je m’atèle donc à changer la bombonne, les petits se réveillent tranquillement. Il se remet à pleuvoir avant une nouvelle éclaircie. Une alternance devenue quotidienne. Nous reprenons la route, il fait beau...
Gaspard avait repéré dans mon guide la photo d’un pont suspendu au dessus de la mer. Il m’avait dit qu’il voulait y aller. Nous y sommes. Carrick-a-Rede est devenue une attraction touristique. Un pont de corde suspendu à 30 m au dessus de la mer. Il permet de gagner une petite île où les pêcheurs de saumon se rendaient depuis le 17ème siècle. Les nuages noirs visibles depuis le parking devraient nous laisser assez de temps pour atteindre l’ouvrage. Pour le retour, nous verrons. Nous laissons donc Émile et sa maman et accélérons le pas. Les nuages nous rattrapent lorsque nous arrivons au pont.
Gaspard le franchit sans frémir alors que certains adultes restent pétrifiés agrippés à la rampe.
Le kilomètre qui nous sépare du fourgon est parcouru giflé par la grêle et le vent.
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Photos et textes © Pierre Letienne |