Islande, l'île aux mille extrêmes... (2004)

   

      Accueil    Route n°1  Hvannadalshnukur  et Hekla  Geysir et Reykjanes

   
   

• Une île vivante. Les habitants s'adaptent au climat et aux volcans • Les prix d'une pizza (tous les prix en général)
• Du grands ski, vue sur la mer  
  • Des conditions climatiques infernales, une certaine idée de l'aventure    
  • Les chutes de Gulfoss, impressionnantes !    
  • J'ai croisé et accosté Bjork dans les rues de Reykjavik !    

Ascension du Hvannadalshnukur (2119 m et point culminant de l’Islande), du Hekla (1491 m).

L’expédition au Groenland est annulée 15 jours avant de partir car mon compère Gatien a quelques soucis de santé, je rejoins donc un groupe Allibert pour skier les volcan du sud de l’Islande. Huit jours de péripéties sur une île où les éléments se déchaînent, où le feu, la glace et l’océan s’associent pour imposer les lois de la nature aux Hommes, une nature austère, violente mais terriblement authentique… L’histoire d’un groupe de skieurs qui au gré des tempêtes,  revendiquent leur solitude au beau milieu de l’océan l’Atlantique, où l’Homme ne semble pas avoir sa place…

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J’ai rendez-vous avec le groupe à 11h45 à Roissy, je suis rejoint par Marc, Clarissa et Hélène, les autres sont en transit par Londres. Nous décollons à 14h30 et atterrissons trois heurs plus tard à Keflavik sans la moindre trace de neige… Transfert jusqu’à Reykjavik.

Reykjavik est une de ces villes qui font penser au bout du monde : des maisons multicolores, des rues désertes, l’omniprésence de l’océan et des montagnes ; nos montagnes qui se profilent à l’horizon.

Première autochtone que je rencontre : Björk ! Je lui demande mon chemin en espérant qu’elle ne sache pas que je l’ai reconnue puis après une balade ventée, nous allons dîner au restaurant. L’Islande est chère : 45 € pour une pizza et deux bières ! 

   


Départ prévu à 8h00 avec notre guide islandais, Jökull.

Départ effectif à 11h30 après avoir modifié le programme  par rapport à l’enneigement des massifs, une crevaison, le changement de deux roues, l’attente de deux paires de skis qui semblent s’être perdues à Londres et la récupération express de matériel de montagne.

Nous nous échappons de Reykjavik et là plus rien… des kilomètres et des kilomètres de plateaux, de plaines, de vallons. De la neige, pas encore … Le taux d’humidité doit avoisiner les 100%, le paysage est magique, austère, presque maléfique. Les cascades libèrent leurs eaux avec  fracas, les fermes et les maisonnettes semblent écrasées par le poids d’une nature omniprésente, étouffante.

Méditation sur les plages de sable noir de Vik, village le plus méridional d’Islande duquel les montagnes et les falaises se jettent dans la mer.

   

   

Après avoir traversé un interminable désert, nous arrivons au pied du glacier skinafellsjökull, une immensité glaciaire de plus de 8500 km² qui en fait le plus grand glacier d’Europe.

Notre Lodge repose au pied d’une de ses imposantes langues de glace. Nuit au Lodge.


Réveil difficile à 8h00, un rapide coup d’œil sur le ciel pour s’apercevoir que les conditions climatiques ne sont pas engageantes. Quelques minutes plus tard, le ciel est bleu, bienvenue en Islande, la météorologie n’y a rien d’une science exacte… Nous partons en 4x4 nous verrons bien…

Virage à gauche, nous prenons une piste qui raidit à vue d’œil. Désormais la neige recouvre ce qui à priori est une piste. Nous sommes dans un brouillard tamisé, la lumière est surréaliste. Nous apercevons de temps à autres les reflets scintillants de la mer toute proche.

700 mètres, le bout de la piste, nous nous préparons dans la tempête et partons.

Petit à petit, le fantastique paysage se dévoile : la mer, les plages, les sommets enneigés et …  les bourrasques de vent.

A deux reprises, les rafales à plus de 160 km/h me couchent, le froid est cinglant, la visibilité plus que fluctuante.

   

Nous poussons jusqu’à une petite bosse vers 1250 m, les perspectives qui s’offrent à nous sont sans limite, mais le vent qui sévit sur les crêtes nous impose de redescendre. Une descente mémorable, face à la mer, l’instant est irréel, surnaturel…

   

Après une trentaine de minutes, nous rejoignons le 4x4 puis la route n°1.

Celle ci nous mène aux icebergs du glacier vatnajökull. Il ne s’agit que de l’une des innombrables ramifications de ce glacier, et pourtant, l’espace est infini, indéfinissable, indescriptible. Le lac dans lequel se jette le glacier est le refuge de milliers d’icebergs qui, inexorablement sont attirés vers la mer.

   

Nous regagnons le Lodge avec des images plein la tête, une journée forte et intense !

 
 

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Photos et textes © Pierre Letienne