• Voyage au
centre de la
terre dans
le grotte de
Skocjan
• Venise
Un guide
papier sur la
Slovénie, un
atlas routier
européen, un
fourgon, aucune
préparation et
la volonté de se
laisser porter
par le voyage.
10 jours
en liberté et en
famille sur la
route vers
l'est, afin
d'échapper à la
monotonie
automnale.
Venise en Italie
et Luzern en
Suisse sur le
retour, un moyen
de retarder la
fin du voyage...
Nous
partons tardivement, ravis de retrouver le fourgon de nos
aventures.
La
première étape nous conduit chez des amis à Montbéliard dans
le Doubs.
A peine
arrivés, nous réalisons que, fait exceptionnel, nous avons
oublié les passeports. A force de ne plus préparer nos
voyages, nous avons oublié l’essentiel. Cela ne devrait pas
poser de problème pour les pays situés dans l’espace Shengen
mais la Suisse que nous devons traverser, impose des
contrôles aux frontières. Nous avons bien notre carte
d’identité mais nous ne pouvons en aucun cas justifier
l’identité des petits.
Se faire
envoyer les passeports ? Possible mais coûteux, cela nous
retardera et l’idée de laisser ces documents se perdre dans
la nature ne me plait pas.
Eviter
la Suisse ? C’est possible. Un peu plus long mais c’est
possible. C’est d’ailleurs la solution envisagée jusqu’à ce
qu’une idée me traverse l’esprit, ce genre d’idée illustrée
par un « eurêka ! » soudain dans les bandes dessinées.
Mon ami
JP vit à quelques kilomètres de chez moi. Il a de la famille
à 10 km de Montbéliard, il prend la route demain pour
rejoindre la Franche-Comté. J’appelle mon père qui part
chercher nos clés chez mes beaux-parents, retrouve nos
passeports chez nous, retrouve JP sur un trottoir à une
heure avancée, lui transmet les passeports.
Jour :
368 kmTotal : 780 km
Le
lendemain, nous avons les passeports aux environs de 16h00
et nous pouvons reprendre notre route.
Nous
traversons la Suisse de nuit. Le douanier ne veut pas de mes
quatre passeports que je tends fièrement. A la sortie du
pays, nous manquons vraisemblablement un panneau indicateur
et nous nous retrouvons sur une petite route de campagne non
éclairée et si étroite que pour croiser les rares voitures,
nous devons nous arrêter. Après quelques kilomètres, un pont
en bois enjambe ce qui semble être une rivière. Hauteur
maximale : 2,20 m. Nous faisons 2,80 m. Ce sont les poutres
obliques qui empêchent notre passage. C’est donc en warnings
et au milieu de la chaussée que nous franchissons ce pont au
ralenti. Enfin, nous retrouvons notre route. Il s’agit plus
précisément des quelques kilomètres d’autoroute autrichienne
qui doivent nous mener en Allemagne. Nous n’avons pas la
vignette obligatoire mais lassés par ces contretemps, nous
prenons le risque.
Nuit
dans une station service en chantier quelque part en
Allemagne.
Jour :
495 kmTotal : 1275 km
Le
vacarme des marteaux piqueurs et les bips stridents des
engins de chantiers nous réveillent. Le fourgon est entouré
par des plots de signalisation. Visiblement, les ouvriers
ont attendu notre réveil et, sitôt partis, ils investissent
notre place de parking pour commencer à travailler.
Journée
sur la route à travers l’Allemagne et l’Autriche. Nous
franchissons tardivement la frontière slovène et nous
trouvons un petit parking idéal pour passer la nuit. Le
décor : le Lac de Bled, son île et son château médiéval.
Nous
nous dégourdissons les jambes sur la promenade agréable
tracée le long du lac.
Jour :
127 kmTotal 1402 km
Réveil
matinal au pied du château. Nous reprenons la promenade
entreprise hier à la nuit tombée et nous nous rendons au
pied de la forteresse.
Le
chemin recouvert de graviers attaque raide. Nous hésitons
puis finalement chargeons le vélo de Gaspard sur la
poussette et nous nous lançons dans la pente.
Un
virage, deux, trois, je suis en nage. Quatre, cinq, six et
voilà que je glisse… sept, huit… Des escaliers ! Nous
laissons donc poussette, vélo, casque et tout ce qui nous
est inutile au pied des marches en espérant les retrouver
plus tard. Je porte Emile, Anne-Gaëlle tout le reste.
Quelques
centaines de marches plus haut, nous parvenons au parking du
château. Les automobilistes-touristes présents sur le
parking sonnent comme une confirmation : il y a bien une
route qui conduit au château…
Le
château présente un petit musée mais offre surtout une vue
extraordinaire sur le Lac de Bled et son île.
Redescente.
Nous
reprenons la route pour le Lac de Bohinj. Les villages
traversés sont sur pause. 100 ans qu’ils n’ont pas changé…
Nous
déjeunons en bord de lac, la pluie tombe, mais le tapis
orange que nous offre les arbres donne au paysage une
lumière chaleureuse, presque chaude.