Mali - Burkina Faso, le grand livre de l'Afrique... (2007)

       Accueil  Mali: Bamako - Ségou  Djenné - Mopti  Pays Dogon  Burkina Faso: Ouagadougou - Bobo Dioulasso  Banfora  Retour au Mali

   
     
      
Les couchers de soleil sur le fleuve Niger à Ségou
• Incroyable Pays Dogon !
  • L'ambiance décontractée de Bobo Dioulasso (Burkina)
  • Les transports mémorables en bus ou taxi-brousse
  • Les gens
  • Le passage de la frontière entre le Mali et le Burkina

Quatre semaines dédiées à parcourir les routes, les pistes et les villes africaines. Finalement , celles ci ont peu à offrir au visiteur amoureux de belles pierres ou de monuments.

Les paysages parfois sublimes et l'authenticité des instants vous font pénétrer au cœur de cette vie africaine.

Les rencontres, fil conducteur du voyage; rencontres avec les maliens et les burkinabés, rencontre avec une culture inondée d'hospitalité et de solidarité, rencontres avec des villageois ou des citadins, qui nous éclairent un peu plus à chaque fois sur leurs valeurs, leurs coutumes ou

leur foi. L'Afrique de l'ouest est avant tout une terre de rencontres et de partage, une terre qui vous initie, qui vous instruit.

Une terre pauvre, très pauvre, souvent peu considérée par le reste du monde. Les Maliens et les Burkinabés lui répondent ainsi: en vous ouvrant leur porte et leurs deux bras...


3 heures de retard à l'arrivée à Bamako, nous nous sommes couchés à 5h30 du matin, pas le temps de profiter de la ville, un sommeil peu réparateur et nous nous levons. Effectivement, Camille et Sébastien, nos amis des Emirats sont également à Bamako, à l'occasion du mariage d'amis. Ils nous retrouvent à l'hôtel et nous nous engageons pour une promenade haute en couleurs: Boubous et musique, bébés et sourires, des milliers de tas de choses à vendre partout et tout le temps, le tout au milieu de véhicules désossés et de mobylettes d'un autre temps pétaradantes.

Premier contact prometteur, vivement la suite...


Nous profitons de cette journée off pour constituer notre programme. Programme prévisionnel : remonter le fleuve Niger par la route et les pistes, par étapes, et ce jusqu'au Pays Dogon. Ensuite, nous prendrons plein sud pour rallier Ouagadougou au Burkina Faso. Tout dépendra du temps passé dans les transports, ils semblent constituer à eux seuls, une aventure singulière... 

Promenade sur les hauteurs de Bamako, arrosée par le fleuve Niger.


Départ matinal  en taxi pour la gare routière. nous devons rejoindre Segou, ville au bord du fleuve Niger, à 230 kilomètres de Bamako. Nous achetons nos billets, on nous annonce après coup que le bus est parti depuis 10 minutes... On négocie finalement avec le chauffeur du bus qui va à Mopti, pour qu'il nous lâche à Segou.

Après 4 heures de route à observer les villages de cases, rassemblés autour de leur four en argile, nous arrivons à destination. Nous trouvons un hôtel, sommaire mais sur les rives du fleuve Niger.

Nous déjeunons et je pars me promener seul dans le village.

Point de goudron mais des chèvres qui gambadent à souhait, des gamins qui viennent me serrer la main pour me dire bonjour et me demander si ça va... Segou semble paisible et les habitants très ouverts.

Les discussions vont bon train, je m'assieds avec un homme qui me fait profiter de sa petite radio, pour écouter les infos de RFI, un autre me parle de son premier jour de classe en septembre 1954, on m'offre du miel et des fruits... Il me semble que je suis le seul "toubabou" (blanc) à l'horizon.

Je parviens jusqu'au bout de la jetée, c'est alors que je rentre avec force mais douceur dans le "grand livre de l'Afrique". Toutes les images, les sons les odeurs que j'imaginais avant le départ, se concentrent sur cette vue que j'ai.

Les pêcheurs jettent de leur pirogue, leurs filets à l'eau, les femmes lavent le linge dans le fleuve, les enfants font leur toilette, des dizaines d'embarcations débarquent des denrées à destination des ânes ou des charrettes attendant patiemment sur le bord...

   

Je suis assis les pieds au dessus de l'eau, les gamins attendent leur père et m'expliquent qu'il n'y a pas beaucoup de poisson en ce moment. L'Afrique s'offre à moi, je n'en perds pas une miette.

Deux matelas posés à même le sol en compagnie de bestioles inconnues, 35 °c dans la chambre, notre périple africain continue...


Nous avions rencontré la veille Malele Campo, piroguier de son état. Nous allons avec lui aujourd'hui, de l'autre coté du fleuve Niger, à une heure de navigation, dans un village nommé Kalabougou.

   

C'est ici que les femmes fabriquent les poteries vendues dans les villages de la région.

Arrivés sur la berge du village, nous partons à la rencontre du Chef du village pour lui donner 3500 F CFA (sorte de taxe).

   
 

Puis nous partons à la rencontre des villageois et villageoises, en compagnie de notre piroguier. Les bonjours se succèdent, les mains serrées ne se comptent plus, il n'est pas rare non plus que les enfants ne veuillent pas la lâcher...

   

   

Rencontre avec ces femmes qui chaque jour fabriquent des dizaines de poteries pendant que les hommes cultivent ou pèchent.

Les pots sont ensuite séchés et cuits sur de grands brasiers.

mur en banco

Le village semble hors du temps, hors de tout, un village comme on l'imagine, rudimentaire mais chaleureux, un lieu extraordinaire...

Retour en pirogue à Segou, demain direction Djenné.

 

 
 

Accueil

Page suivante

Photos et textes © Pierre Letienne