Mali - Burkina Faso, le grand livre de l'Afrique...

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Objectif de la journée: rejoindre le Burkina Faso. 92 km, cela devrait être rapide ! Hier, départ annoncé à 8h00. Nous sommes prêts à 8h00. Coup de téléphone, départ à 9h30.

A 10h30, il manque cinq personnes pour faire partir le bâché (pickup rudimentaire).

A 11h30, il en manque toujours cinq. Le chauffeur nous propose de payer les cinq places, nous refusons, négocions et finalement partons à 12h30 ! 92 kilomètres, temps estimé: 4 heures de piste ! Nous sortons du Mali et arrivons à la frontière du Burkina Faso. Une dizaine de passagers descend, disparait et remonte une fois la frontière passée...

Le bureau est sombre, dénué. L'agent de police nous explique qu'il a mal aux yeux et c'est avec une grande peine qu'il remplit les formulaires, nous demandant constamment de vérifier tout ce qu'il écrit. " Anne, vérifie tout ce que j'ai foutu" lui demande-t-il pour qu'elle vérifie... Nous lui donnons du collyre, il nous raconte un tas d'histoires. Entre temps, la procédure fastidieuse ne progresse pas. "Tiens vous habitez aux Emirats ? Pierre donne moi ton adresse, je vais peut-être vous écrire" 45 minutes pour un coup de tampon, nous partons après avoir vérifié méticuleusement les données...

Peu après, contrôle de gendarmerie. L'agent de police dort dans un hamac, à l'ombre de deux arbres. Réveillé par notre arrivée, il procède à la vérification des passeports, sans même se lever de son hamac !

Enfin nous arrivons après 3h30 de piste à Ouahigouya au Burkina Faso. Nous retrouvons eau courante, électricité et bitume ! Nous dormons dans une pension tenue par une syrienne, elle nous accueille comme des rois et nous mitonne un repas salvateur après ces cinq jours de péripéties.

Prochaine étape: Ouagadougou.


Journée de repos à Ouahigouya, le type de l'hôtel nous loue sa mobylette; il n' y a pas de taxi en ville. Ouahigouya est pourtant étendue, à l'heure où j'écris ces lignes, nous avons demandé à quelques rares propriétaires de voiture, s'ils pouvaient nous emmener demain à la gare routière... Nous cherchons encore !


Finalement, la propriétaire de l'hôtel nous dépose à la gare routière et nous partons à l'heure.
Nous arrivons également à l'heure à Ouagadougou après 2h30 de route droite et lisse.
Nous nous reposons l'après-midi.


Après une bonne nuit de repos dans un hôtel pas cher et confortable, nous nous mettons en route pour trouver le bureau qui va nous prolonger notre visa qui expire jeudi.
Ouagadougou est une ville assez étendue mais contrairement à Bamako, la capitale du Burkina Faso n'est pas trépidante, elle est même calme et semble plus organisée.

Les centres d'intérêt sont peu nombreux mais l'atmosphère de cette grande ville africaine est agréable.
Première tentative au poste de police qui nous renvoie à l'aéroport. Petite discussion avec les agents de la police des frontière, ils nous envoient à l'autre bout de la ville.
Arrivés au bureau de l'immigration, il nous manque des photos. Nous faisons toute la rue, nous faisons nos photos et y retournons.
Restaurant pour récupérer de ces petites missions courtes mais fatigantes.


Encore une petite journée "off" et pluvieuse. Nous devrions récupérer cet après-midi passeports et visas.

Nous partons demain matin en bus pour Bobo-Dioulasso, à environ 300 kilomètres à l'ouest de Ouaga.




Cinq heures de bus pour Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, patrie des "Bobos" et des "Dioula". Décidément, les bus fonctionnent à merveille au Burkina: Départ et arrivée à l'heure.
Nous arrivons vers 15h00 à l'hôtel, juste avant que la pluie ne redouble d'intensité.
Après-midi de repos.




Nous rencontrons Mohammed qui se propose de nous faire visiter la vieille ville appelée Kibidwe. Elle se compose d'une part des Bobos, de l'autre coté de la rivière, des Dioulas.
Nous passons devant la grande mosquée construite en 1893, chef d'œuvre d'architecture soudanaise et nous enfonçons dans les ruelles étriquées des vieux quartiers, où les étrangers ne sont pas admis sans être accompagnés d'un guide.

On célèbre des funérailles, la vieille ville est en effervescence.
Nous visitons les forgerons, les griots et les potiers. Nous visitons également le palais de justice, hall de terre et de chaume où sont réglées les affaires, à grand renfort de sorcellerie. Nous avons l'impression d'évoluer dans un village au cœur de la ville.

    

   

Fetiche au cœur de la vieille ville

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Nous quittons Mohammed et allons réserver les bus des jours suivants, notamment celui qui nous ramènera vers le Mali dans une petite semaine.

Discussion avec un touareg du Niger puis diner avec Mohammed, avec qui nous refaisons le monde...

Nous partons demain pour Banfora.

 

 

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Photos et textes © Pierre Letienne